Des entrepreneurs francophones partagent leur recette du succès


Des entrepreneurs francophones partagent leur recette du succès

Pour plusieurs entrepreneurs acadiens ou francophones de l’Île, le succès ne se mesure pas exclusivement par la grosseur de leur compte de banque. Malgré que plusieurs de ceux-ci réussissent bien au niveau financier, la majorité d’eux considèrent qu’ils connaissent un vrai succès s’ils aiment ce qu’ils font, sont fiers du service qu’ils offrent, peuvent contribuer à leur communauté, tout en balançant leur vie professionnelle avec leur vie personnelle.

M. Marc Dagenais, co-propriétaire de ImageWorks P.E.I. à Charlottetown, signale que même s’il gagnait un million de dollars, il continuerait à faire son travail de conception graphique et web.

M. Henri Gallant, propriétaire de HMS Office Supplies à Summerside, est convaincu qu’il faut d’abord croire en soi-même et en son produit, sans hésiter de s’adapter aux besoins de ses clients. De plus, il est important de réseauter, de demander les opinions des autres et d’avoir au moins un mentor.

M. Aravinda Maheswari, propriétaire du gîte du passantBed of Roses by the Sea à Charlottetown, est de l’avis qu’il faut regarder à son produit de la perspective du client afin de mieux répondre aux attentes du marché. De plus, il ne faut pas hésiter de prendre avantage des technologies qui sont disponibles pour faire sa promotion. Par exemple, la distribution des dépliants se fait assez difficilement mais avec l’arrivée de sites Web, on peut facilement se promouvoir à un marché global.

Voilà que quelques-uns des ingrédients de la recette du succès qu’ont partagé une douzaine d’entrepreneurs lors de panels tenus dans quatre régions acadiennes et francophones de l’Île, soit Prince-Ouest, Évangéline, Summerside et Charlottetown, il y a quelques semaines.

Ces panels faisaient partie d’une série de déjeuners et dîners causeries organisés pour offrir aux entrepreneurs actuels et futurs des informations sur divers services communautaires et gouvernementaux qui leur sont disponibles.

La centaine de personnes qui ont assisté aux rencontres ont d’abord entendu à propos des services des cinq partenaires organisateurs, soit RDÉE Île-du-Prince-Édouard, la Société de développement de la Baie acadienne, la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’Î.-P.-É., le Conseil de développement coopératif et l’Association des femmes acadiennes et francophones de l’Î.-P.-É. On a alors pu en apprendre davantage sur l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et le Centre de services aux entreprises Canada/Î.-P.-É. Ensuite, la Société Saint-Thomas-d’Aquin a offert une mise à jour sur les Plans Vision.

La dernière partie des repas causeries, soit les panels d’entrepreneurs, ont su suscité beaucoup d’intérêt. De deux à quatre panélistes ont participé à chaque session. Ils avaient été demandés de partager leurs plus grands défis, les moyens entrepris pour surmonter ces défis et finalement la recette de leur succès.

Mlle Ginette Arsenault, propriétaire du Salon Grand Héritage à Richmond, a avoué qu’elle avait des peurs en considérant de se lancer en affaires avec un salon de coiffure, « mais parfois, il faut mettre sa peur dans sa poche ». Pour devenir entrepreneur, ça prend beaucoup de travail et de détermination, puis ça demande souvent du 150 pour cent, signale-t-elle. Elle considère qu’il faut aussi très bien choisir la localité de son entreprise afin qu’elle soit facilement accessible à sa clientèle cible.

Encore au sujet des peurs, Mme Jeannette Arsenault, propriétaire de Cavendish Figurines à Borden-Carleton, est de l’avis qu’un(e) entrepreneur(e) doit arrêter d’avoir peur de faillir. Quand des choses négatives se produisent, il faut les tourner en affaires positives, en défis qui doivent être surmontés. « Quand une porte se ferme, il faut croire qu’une autre va s’ouvrir. »

Certaines femmes entrepreneurs, comme Laura Bowness, propriétaire de la Pharmacie Wellington, ont indiqué qu’elles ont rencontré des difficultés particulières en raison de leur sexe. Par exemple, des clients iraient voir un employé masculin pour de l’aide au lieu de voir la propriétaire, présumant que l’homme était le patron. C’est en s’affirmant et en prenant la place qui nous revient qu’on surmonte de tels défis et qu’on réussit, a-t-elle indiqué.

De son côté, Jean-Paul Arsenault, propriétaire de HR Associates à Charlottetown, définit le secret de son succès de cette façon : « J’essaie toujours de garder l’équilibre entre ma vie personnelle, ma carrière, ma vie de couple et ma santé. »

Plusieurs ont parlé de l’énorme valeur de plans d’affaires et de plans stratégiques puisque ceux-ci agissent comme feuille de route pour le développement d’entreprises. D’autres – comme Larry Drouin de One Stop Auto Salvage à St-Louis et Sylvie Toupin de Les ProductionsSylvie Toupin et Studio Baobab – ont mentionné qu’il faut toujours se tenir à la fine pointe des nouvelles méthodes et technologies.

En parlant de leurs défis, bon nombre des panélistes, en particulier ceux qui font de la vente au détail (tels que Alice Arsenault et Karen Gallant de Fleuriste Oceana à Summerside et Alberton), ont misé sur l’énorme compétition livrée par les magasins à grandes surfaces qui se sont établis dans leurs communautés. Pour survivre dans une telle atmosphère, il faut viser à offrir un meilleur service ou un différent service.

Tous ont indiqué que la patience est essentielle à la survie de tout entrepreneur et tous ont fait le point qu’il faut absolument aimer le travail qu’on fait. Par exemple, le chanteur Réal Pelletier de Charlottetown affirme : « J’adore chanter et le contact avec les gens. » Malgré que le marché musical soit assez saturé et qu’il ne gagne guère des millions, il a toute intention de continuer à offrir son service puisqu’il aime tant ce qu’il fait.

De leur part, les autres participants aux repas causeries ont indiqué qu’ils avaient beaucoup apprécié les partages puisqu’ils ont vu qu’ils ne sont pas les seuls à faire face à des défis importants. Ils se sont sentis motivés, inspirés et encouragés.

De plus, ils ont apprécié recevoir les informations sur les programmes et services des organismes et des gouvernements.

BAS DE PHOTOS :

Quatre panélistes ont partagé leur recette du succès lors du dîner causerie à Charlottetown. De la gauche, ils sont Aravinda Maheswari du gîte du passant Bed of Roses by the Sea, le chanteur Réal Pelletier, Jean-Paul Arsenaultde la firme HR Associates, et Marc Dagenais de ImageWorks P.E.I.

Parmi ceux qui assistaient au récent dîner causerie à Tignish, on retrouvait, assis de la gauche, Anita Chiasson du gîte du passant Chiasson Homestead de Tignish, Larry Drouin de One Stop Auto Salvage de St-Louis etKaren Gallant du Fleuriste Oceana d’Alberton et Summerside. Debout, on voit Austin Bernard, président du Comité historique acadien de Prince-Ouest, et Lizanne Thorne, directrice générale de la Société Saint-Thomas-d’Aquin, qui présentait une mise à jour sur les Plans Vision.

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