Belle discussion avec la ministre fédérale Mary Ng


Belle discussion avec la ministre fédérale Mary Ng

CHARLOTTETOWN – le 21 octobre 2022 – Les six Chambres de commerce de la province se sont senties bien entendues lorsqu’elles ont exprimé les frustrations, défis et succès de leurs membres à Mary Ng, la ministre fédérale du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite entreprise et du Développement économique, mercredi dernier à Charlottetown.

La ministre a expliqué aux représentants rassemblés, incluant Raymond J. Arsenault de la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’ÎPÉ, qu’elle voulait avoir une discussion franche avec les Chambres suite au désastre de l’ouragan Fiona et à la pandémie pour voir si les programmes fédéraux avaient aidé aux entreprises et pour déterminer ce que pourrait encore faire le gouvernement fédéral. Lors de sa visite, qui s’est produite intentionnellement pendant la Semaine de la petite et moyenne entreprise, Mme Ng s’est montrée empathique aux situations encourus par les petites entreprises de l’Île.

« Toutes les Chambres ont d’abord exprimé le fait que leurs membres ont d’énormes difficultés à se trouver suffisamment des ressources humaines, » indique M. Arsenault. « Nous savons tous qu’une source principale d’employés est l’immigration de nouveaux arrivants, mais qu’il demeure encore de nombreuses embuches gouvernementales même si les gouvernements ont fait de grands pas de l’avant dans cette direction. Nous voyons encore tous des problèmes de reconnaissance de compétences et des certifications internationales des nouveaux arrivants. La ministre a indiqué qu’il faut continuer à pousser fort pour encourager les associations règlementaires provinciales d’ajuster leurs critères pour permettre ces gens d’accéder à des postes pour lesquels ils sont amplement qualifiés. Elle a aussi ajouté que le recrutement de ressources humaines est un top bucket list issue pour son gouvernement. Donc nous avons eu l’impression qu’elle nous comprend et nous entend. »

« Nous avons aussi dit à la ministre qu’assez souvent, nos membres se voient en compétition avec les ministères gouvernementaux pour l’embauche de ressources humaines. Cela est particulièrement le cas dans la communauté francophone où le nombre de personnes bilingues qualifiées est très limité. »

OURAGAN

Les membres ont aussi indiqué qu’il y a certainement eu des manques dans les programmes d’aide suite à la catastrophe de l’ouragan – surtout dans les fonds d’urgence. « Pour se qualifier pour les programmes, les entrepreneurs devaient d’abord savoir ce que leurs assurances couvriraient, mais les ajusteurs d’assurances avaient tellement de travail à faire et tellement de lieux à visiter que cela a entrainé des délais majeurs. Cela a empiré les situations que vivaient ces entrepreneurs car ils n’avaient pas accès à des fonds d’urgence qu’ils avaient tellement besoin immédiatement, » a indiqué M. Arsenault.

Dans l’est de la province, l’ouragan a décimé l’industrie forestière. Des millions de dollars en bois demeurent abattus dans les forêts; il faudrait donc tenter de mettre sur pied des mesures (ou des entreprises) pour récupérer une bonne portion de ce bois qui est une énorme source d’énergie et même de bois de construction. Et ensuite, il faudra entamer des efforts de reforestation avec des espèces natives plutôt que des espèces non-locales et moins solides qui avaient été plantées il y a quelques décennies. (Ce sont surtout ces espèces-là qui ont été abattues par les vents des ouragans des récentes années.)

D’autres se demandent si le gouvernement devrait commencer à assurer les espèces agricoles et les attractions agricoles que les assurances régulières refusent d’assurer.

De façon générale, toutes les Chambres ont exprimé de la frustration avec l’inflation, qui vient multiplier les problèmes des petites et moyennes entreprises au point que certaines ferment leurs portes. Plusieurs ont exprimé la peur que l’inflation rendra impossible la mise sur pied de nouvelles entreprises. La ministre Ng a indiqué que le gouvernement ne voudrait certainement jamais voir le jour que les jeunes ne considèrent plus l’entrepreneuriat comme option de carrière.

Parmi les autres sujets discutés : le changement climatique, la technologie propre, l’appui à la petite enfance et le retour au travail des mères, l’aide aux personnes les plus vulnérables, l’adaptation des entreprises aux nouvelles circonstances et aux nouvelles opportunités, la croissance entrepreneuriale et l’exportation, les partenariats, le bien-être mental des entrepreneurs

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PHOTO : On aperçoit Mary Ng, la ministre fédérale du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite entreprise et du Développement économique, habillée en noir au centre de la photo, est entourée de représentants des six Chambres de commerce de la province, y compris Raymond J. Arsenault, coordonnateur de la CCAFLIPE, deuxième de la droite, rangée arrière, lors d’une rencontre à Charlottetown mercredi dernier.