L’embauche d’immigrants et de jeunes retraités : deux bonnes options pour les employeurs


L’embauche d’immigrants et de jeunes retraités : deux bonnes options pour les employeurs

ABRAM-VILLAGE – le 9 juin 2023 – Une vingtaine d’employeurs de la région Évangéline ont appris qu’ils ont accès à aux moins deux bonnes sources de ressources humaines quand vient le temps d’embaucher de nouveaux employés. Lors d’un déjeuner-causerie le 9 juin au Village musical acadien à Abram-Village, on leur a parlé des possibilités et des bénéfices d’embaucher des nouveaux arrivants ou des jeunes retraités.

Cette activité fut organisée par RDÉE Île-du-Prince-Édouard, via le volet « Employabilité Évangéline 50 ans + » du projet Impact – Aîné.e.s Évangéline, et le Conseil scolaire-communautaire Évangéline, via son projet Bienvenue Évangéline, pour permettre aux employeurs de se familiariser davantage avec les programmes qui leurs sont offerts.

L’EMBAUCHE DE NOUVEAUX ARRIVANTS

Yvonne Gallant, président de la Coopérative d’intégration francophone, a d’abord expliqué que son organisme aide les nouveaux arrivants à s’installer à l’Île et à s’intégrer dans toutes les facettes de la vie insulaire, y compris au niveau de l’emploi. De plus, la CIF aide les employeurs à se préparer pour accueillir des nouveaux arrivants, y compris au niveau de la compréhension de la diversité culturelle.

Léo-Paul Arsenault, qui a été propriétaire de LP Electronics à Day’s Corner depuis plus d’une quarantaine d’années, a partagé un beau témoignage de ses expériences avec l’embauche d’immigrants. Il a trouvé que ces employés étaient très motivés, étaient de très bons travaillants et avaient une très bonne éthique de travail. « Ils étaient vraiment bons et voulaient toujours plaire le boss. Je n’ai pas eu de problème du tout avec eux. »

La seule petite affaire qu’il s’est aperçu était au niveau des différences et perceptions culturelles. Par exemple, selon l’habitude culturelle d’un de ses employés immigrants, les jeunes employés devaient faire tout le travail et le patron ne devait pas faire grande chose. Il avait aussi été stupéfait de voir une femme – l’épouse de M. Arsenault – couper un morceau de bois avec une scie mécanique. On a dû lui expliquer qu’au Canada, tout le monde était au même rang au niveau du travail (hommes, femmes, jeunes et moins jeunes) et qu’il n’avait pas besoin de courir pour ramasser la boîte d’outils de son patron.

M. Arsenault a ensuite raconté qu’il avait aussi embauché un jeune homme compétent et très fiable du Bangladesh et lui avait confié l’opération de son atelier de réparation électronique à Charlottetown. Quand Léo-Paul s’est rendu compte que la gestion financière de deux ateliers était trop pour lui, il lui a même donné le magasin, tant il avait confiance en lui.

L’EMBAUCHE DE JEUNE RETRAITÉS

Bonnie Gallant, directrice générale de RDÉE Île-du-Prince-Édouard, a ensuite expliqué le volet Employabilité Évangéline 50 ans + du projet Impact – Aîné.e.s Évangéline. Elle a indiqué qu’un sondage de la région avait identifié 345 personnes âgées de 55 ans et plus dans la communauté.
Une entrevue individuelle avec chacune de ces personnes a indiqué que huit à neuf pour cent de ces personnes – c’est-à-dire de 25 à 30 personnes – seraient prêtes à retourner au marché du travail, soit à temps plein, à temps partiel ou par contrats de travail. La majorité de ce monde était prêt à travailler quelques jours ou quelques heures par semaine mais exigeait une grande flexibilité. Il s’agissait principalement de personnes s’étant retirées tôt (avant l’âge de 65).

Via le projet, on a répertorié leurs compétences. Lorsqu’un employeur cherche un employé à temps partiel ou contractuel, il peut faire appel à ce répertoire en communiquant avec la coordonnatrice Francine Arsenault à francine@rdeeipe.org. Elle tentera donc de faire un jumelage entre les besoins de l’employeur et des personnes détenant les compétences nécessaires.

Certaines de ces personnes se demandaient comment un retour au travail impacterait leurs impôts et si cela réduirait les montants qu’ils reçoivent déjà de leurs pensions. On a donc organisé une session d’information pour répondre à toutes leurs questions. (Une vidéo de la session est accessible.) Le RDÉE vient d’embaucher l’animateur de la session, le jeune retraité Desmond Arsenault, justement pour rencontrer individuellement de telles personnes qui voudraient discuter de leurs cas particuliers.

De plus, le projet d’employabilité détient des fonds pour livrer des formations à des personnes retraitées qui en auraient besoin pour se réadapter au milieu du travail ou pour obtenir de nouvelles compétences nécessaires pour l’emploi aujourd’hui.

Depuis 2015, Michelle Arsenault, directrice de ServiceFinance et ServiceRH, a eu l’occasion d’embaucher trois excellentes personnes qui étaient à la retraite, soit à temps partiel et à contrat. Toutes sont arrivées avec de très grandes compétences et expériences. Mme Arsenault a vu qu’elle n’avait qu’à leur donner une flexibilité au niveau de leurs heures ou journées de travail. Elle trouve qu’elle peut leur confier des tâches sans à avoir à leur expliquer tout, comme on aurait à faire avec un nouvel employé. Elle sait que le travail sera toujours bien fait ; elle aussi constate que leur éthique de travail est très élevée et qu’elles sont extrêmement fiables et loyales.

Elle voit souvent ces personnes comme des mentors et elle apprend des quantités de choses d’elles. En même temps, elle s’aperçoit qu’elle peut, à son tour, leur montrer des nouvelles façons de faire les choses, via les technologies modernes.

Ces personnes apprécient énormément l’occasion de pouvoir apprendre de nouvelles choses et de pouvoir encore contribuer à leur communauté, même après leur retraite. Elles aident parfois même à former de jeunes employés.

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PHOTO 1 : Parmi les personnes qui ont adressé la parole pendant le déjeuner pour employeurs du 9 juin, on retrouvait, de la gauche, Léo-Paul Arsenault, ancien propriétaire de LP Electronics, Bonnie Gallant, directrice générale de RDÉE ÎPÉ, et Michelle Arsenault, directrice de ServiceFinance et ServiceRH. En tant que co-organisateur de l’activité, Nick Arsenault, directeur général du Conseil scolaire-communautaire Évangéline, a animé le déjeuner.

PHOTO 2 : Yvonne Gallant, président de la Coopérative d’intégration francophone, a parlé des services de la CIF.